par Sébastien Blesses
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07 mars, 2021
Vous avez décidé de débuter le Parapente par un Stage Initiation? C’est une sage décision, et peut être l’article Est-il indispensable de suivre un stage Initiation ? vous a-t-il conforté dans votre choix. Reste maintenant à savoir Où, Quand et Avec Qui. Et c’est une vaste question… Le lieu : Tout dépend de ce que l’on met en priorité… - Sur un site où les conditions sont le plus souvent favorable au vol pour optimiser le stage ( c’est en général variable selon la saison) - Sur un site dont la configuration ressemble le plus au spot où vous pratiquerez le plus souvent pour être moins dépaysé lorsque vous serez autonome (plaine, montagne, bord de mer). Il est peu évident, pour un novice, de deviner quels sont les sites qui sont favorables au vol. Les conditions idéales sont pas ou peu de vent, peu de précipitations, pas trop froid ni trop chaud. Par exemple, le Massif Central est un lieu magnifique qui se prête très bien à la pratique du parapente de par son relief et la nature des sols mais malheureusement, il est assez sujet aux vents. Les Alpes du Sud et les Pyrénées sont sublimes, et leur côté plus sauvage, plus calme est très attirant. Cependant, les vents liés au soleil (on appelle ça les brises) y sont très puissants et surgissent très tôt dans la journée durant la 2nde moitié du printemps, et tout l’été. Par contre, en automne et au début de l’hiver, ce sont des régions très intéressantes. Les Alpes du Nord, à condition de ne pas trop rentrer dans les massifs et les vallées encaissées, bénéficient souvent de conditions favorables. Le bassin Annécien par exemple est un lieu incroyable pour le nombre de jours où on peut voler sur une année, en plus de la beauté des lieux. La contrepartie c’est qu’il est donc très fréquenté certaines périodes de l’année. En bord de mer, il est quand même nécessaire d’avoir un peu de vent, et dans la bonne direction… Il n’y a donc pas de lieu idéal. Chacun possède ses avantages et ses inconvénients. A noter : votre ou vos futurs lieux de pratique habituels vont également orienter votre achat de matériel (voir l’article Faut-il acheter son matériel avant le stage?) Au travers des témoignages des pilotes, et on en trouve facilement aujourd’hui avec internet, on parvient quand-même à se faire une petite idée en fonction de ses préférences. La Période : Objectivement, la meilleure période pour faire son stage initiation est fin août / début septembre, car les conditions deviennent à ce moment plus propices pour les jeunes pilotes, les mouvements d’air s’atténuant. Donc non seulement on peut en général faire plus de vols durant le stage , mais en plus il sera facile de poursuivre l'activité dès l'autonomie atteinte. Dans les Alpes du Sud et les Pyrénées, c’est sans doute un peu plus tard, vers mi ou fin septembre. Ceci étant dit, on peut apprendre à voler toute l’année. Il est évident qu’en hiver, le froid et les journées courtes ne rendent pas les choses faciles. Ceci dit, en tombant sur une bonne semaine niveau météo, on peut avoir des conditions idéales. La météo jouant un rôle majeur dans notre activité, rien ne peut être prédit avec certitude. Mais rassurez-vous, il y a tellement de choses qui peuvent être vues lors d’un stage initiation que 2 jours de pluie ne sont pas un problème, loin de là. De la même manière, il y a aussi des exercices au sol qui peuvent être conduits, et si les conditions ne permettent pas de voler mais autorisent à jouer au sol alors c’est tout aussi profitable. Avec Qui : On va distinguer 2 types d’école : - Les Clubs Ecole, qui sont avant tout des clubs qui ont une section animée par des moniteurs fédéraux, c’est à dire qu’ils ont reçu une formation dispensée par la Fédération. Ils sont donc diplômés et compétents. Ils ne peuvent, pour autant, prétendre à aucune rémunération en échange de leur prestation, et œuvrent bénévolement pour une structure à but non lucratif. Les clubs école proposent en général des formations les week-end, pour un coût peu élevé, - Les Ecoles de Parapente, qui sont des structures professionnelles. Les moniteurs sont diplômés d’Etat, et ils exercent par ce biais leur profession. Leur formation est plus longue que celle des Moniteurs Fédéraux. Les formations proposées sont plus nombreuses, plus denses, avec en règle général du matériel très récent. Et tout cela a un prix. Alors comment choisir parmi toutes ces structures ? Régulièrement des messages sont postés sur différents groupes ou forum, demandant quelle école choisir. On s’aperçoit alors que les critères sont variables, d’un individu à l’autre: La sympathie des moniteurs, l’ambiance rigolarde, le cadre dans lequel on vole, etc… Rares sont ceux qui mettent en avant la pédagogie et la philosophie de l’école. Or c’est l’essentiel de ce qui nous intéresse dans le cas présent. Le but du stage est bien d’apprendre des choses. Passer un bon moment est certes très important, mais pas prioritaire. Pour vivre une semaine de vacances agréable, il y a d’autres solutions plus efficaces. Il est donc primordial de vous renseigner sur les structures qui vous intéressent pour vous assurer que l’enseignement qui y est dispensé est de qualité, avec des méthodes qui vous conviennent. Pour cela, visite des sites web, appel téléphonique pour échanger avec les responsables, avis sur Internet, et même une visite sur place lors d’un stage si c’est possible, seront autant de moyens efficaces de vous conforter dans votre choix. Chaque structure a un peu sa marque de fabrique, et vous saurez rapidement si elle vous correspond. L’enseignement prodigué est un savant mélange entre la philosophie de l’école, et les savoir-faire et savoir-être des moniteurs qui encadrent les stages. Ainsi, 2 stages initiation parfois même dans la même école, la même semaine, pourront avoir deux résultats très différents.